Les ennemis des plantes aromatiques :
• Les parasites des plantes aromatiques :
Les plus communs restent les pucerons qui affaiblissent les plantes par de nombreuses piqûres, pour sucer la sève. Ils sont aussi vecteurs de virus et de maladies. C’est pourquoi il faut veiller à en limiter la propagation. La première des solutions consiste à pulvériser différents purins insecticides ou insectifuges (tanaisie, ortie, absinthe, rue…) ou des solutions à base de savon de Marseille qui nettoient la plante de ces insectes indésirables.
Les pièges et les lâchers d’auxiliaires, tels les chrysopes, les coccinelles ou les syrphes, permettent aussi de limiter les populations.
Les jardiniers qui cultivent sous serre constatent souvent la présence de mouche des terreaux dont les larves se nourrissent des racines. Il faut alors agir préventivement en piégeant les insectes adultes sur des feuilles de papier jaune enduit de glu, ou en lâchant un nématode auxiliaire qui parasite les larves. Toujours en serre, les mouches blanches (ou aleurodes) qui volent au-dessus des plantes sont combattues avec des insecticides naturels (à base de pyrèthre ou de roténone) ou avec des purins.
Les araignées rouges (acariens) visibles sur certaines variétés de sauge peuvent être traitées avec des produits à base de soufre ou en taillant les parties atteintes.
Les nématodes, ces vers microscopiques des sols, affaiblissent les plantes en se nourrissant de leurs racines. En cas d’infestation, il faut planter une espèce d’œillet (Tagetes minuta), aux propriétés nématicides, ou désinfecter le sol à la vapeur.
Les chenilles dévorent le feuillage de certaines plantes (oseilles, menthes, basilics…). On peut dans un premier temps limiter leur présence en éradiquant toutes celles que l’on repère sous les feuilles. Des pulvérisations de purin de rhubarbe, de produits à base de roténone ou de Bacillus thuringiensis sont nécessaires en cas d’attaque trop importante. Le fait de planter de l’ail protège également les plantes voisines des attaques de chenilles.
Si la saison est humide, escargots ou limaces se développent beaucoup et causent de gros dégâts. Il faut alors disposer des pièges (soucoupes remplies de bière, tuiles renversées sous lesquelles ces gastéropodes viennent se cacher…) ou créer des barrières naturelles autour des plantes à protéger (cendres, épines de pin, sciure de bois…). On trouve maintenant dans le commerce des produits naturels à base de fer, qui ne sont pas polluants ni toxiques pour les autres animaux. Les hérissons sont de gros consommateurs d’escargots et de limaces, favorisez donc leur installation dans votre jardin en y laissant un tas de bois ou un vieux tronc creux.
• Les maladies des plantes aromatiques :
La rouille : c’est surtout sur les menthes, les ciboulettes, les oseilles ou les mélisses que l’on constate l’apparition de petites taches rondes de couleur rouille, caractéristiques de cette maladie. Pour limiter ce phénomène, n’arrosez pas le feuillage et taillez assez court les plantes malades. Certains purins (tanaisie, absinthe) ou le permanganate de potassium sont efficaces s’ils sont pulvérisés tôt.
L’oïdium : peu de plantes aromatiques sont touchées par cette maladie, mais on la rencontre chez certaines variétés de menthe et les monardes. L’oïdium se manifeste par un duvet grisâtre qui recouvre la face supérieure des feuilles. Tout comme pour la rouille, la meilleure lutte consiste à tailler court les sujets malades. Préventivement, il faut éviter de mouiller le feuillage. En cas d’attaques récurrentes, la pulvérisation de produits naturels à base de soufre reste une solution.
La fonte des semis : les amateurs de multiplication connaissent ce phénomène, constaté après la germination. Là aussi, certains purins (ortie) ou décoctions (prêle, ail) peuvent venir en aide, mais la meilleure solution reste de choisir un substrat ou un sol drainé et aéré.
Les pourritures : elles s’observent fréquemment sur les jeunes plants en conditions humides et confinées. Un arrosage raisonné, sans mouiller le feuillage, permet de limiter les problèmes. En culture sous abri, il faut aérer régulièrement. Curativement, les décoctions de racines d’ortie donnent de bons résultats si l’on intervient dès les premiers symptômes.
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