Menthe de Malaygues Bio

Caractéristiques botaniques de la menthe de Malaygues :

Origine :

Massif Central.

Famille :

Lamiaceae.

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Caractéristiques culturales pour la menthe de Malaygues :

 Terrain : pH : indifférent - Sol : Frais.

 Exposition : Soleil ou mi-ombre.

 Rusticité / Climat : Zone : 6 (-22 C  - 17 C).

 Feuillage : Caduc.

 Taille : 0,50 m x 0,50 m

 Comestible : Oui.

 Floraison ornementale : Non.

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Cultiver la menthe de Malaygues :

De culture très facile, les différentes espèces de menthes sont bien adaptées aux jardiniers débutants.

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La plantation :

Plantez la menthe de Malaygues dans des sols riches, bien travaillés, de préférence siliceux, mais les menthes sont des plantes très robustes qui s’accommodent de conditions différentes. Elles se développent mieux, si on leur apporte avant la plantation du fumier et du compost. L’exposition idéale pour ces plantes reste la mi-ombre, ou le plein soleil si elles sont correctement arrosées. Les menthes poussent à des altitudes assez élevées, elles ne craignent pas le froid.

Respectez des distances de plantation de 50 cm, séparez bien les différentes menthes pour éviter que leurs rhizomes ne se mélangent.

En terrains secs, les menthes se plantent plutôt en début d’automne, de septembre à octobre, cette période est préférable au printemps car les plantes profitent de l’automne, puis de l’hiver pour bien s'enraciner et sont ainsi plus résistantes à la sécheresse quand arrive l'été. En région plus froide et plus arrosée, la plantation peut s’effectuer au printemps (de mars à juin) ou en automne (en septembre et en octobre).

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L’arrosage de la menthe de Malaygues :

A l'instar des autres menthes, la menthe de Malaygues apprécie des arrosages réguliers, surtout quand elle est plantée en plein soleil, en arrosant de préférence le soir.

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Limiter la propagation de la menthe de Malaygues :

Le développement rapide de cette plante aromatique peut poser problème. Pour pallier à cet inconvénient, il suffit d'installer les menthes dans de gros pots, ainsi elles restent cantonnées dans un espace limité, de plus elles ne se mélangent pas entre elles, ce qui est intéressant quand on possède plusieurs menthes. La contrainte est liée à l’arrosage, car il faudra apporter plus d'eau que si elles sont plantées en pleine terre. Une solution intermédiaire existe entre la pleine terre et la culture en pots, il suffit de mettre ses menthes dans des gros pots, puis de les planter directement en terre, en veillant à ce que le bord du pot soit légèrement au dessus du niveau du sol, pour éviter que les racines ne débordent du pot.

D’autres techniques permettent de limiter la propagation de ces plantes, on peut les canaliser en plantant autour d’elles des briques, des tuiles ou des planches, ce peut être également une bonne idée pour vous aider à structurer votre jardin en délimitant plusieurs carrés ou autres formes géométriques, dans lesquelles vous planterez vos différentes menthes. Inutile d’enfoncer ces séparations très profondément, 30 cm suffisent, l’enracinement des menthes reste assez superficiel.

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Taille de la menthe de Malaygues :

La taille de cette plante aromatique devra être pratiquée régulièrement, assez court, plusieurs fois dans l’année, pour favoriser le développement de nouvelles pousses. L’arôme de ces jeunes pousses est plus agréable que celui des vieilles tiges qui ont tendance à prendre un peu d'amertume. Taillez court également en fin de végétation, au mois de novembre, pensez alors à matérialiser leur emplacement avec un bâton afin d’éviter qu’elles ne soient malencontreusement bêchées avant leur réapparition au printemps. 

Pour les menthes, seul le feuillage est intéressant, il est récolté de mars à octobre au fur et à mesure des besoins. Les feuilles destinées à être séchées se récoltent en début d’été.

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La menthe de Malaygues en pot :

Un petit pot de menthe sur le rebord d’une fenêtre ou sur le balcon, c’est facile et bien pratique, pour obtenir une belle plante en pot, empotez votre menthe dans un terreau assez riche, au besoin ajoutez un peu de compost, ou du fumier bien décomposé. Des rempotages réguliers seront nécessaires, en moyenne tous les six mois dans des pots légèrement plus grands que les précédents. Cela permet d’apporter un peu de nouveau terreau qui va nourrir la menthe.

Des conseils pour la culture en pots des plantes aromatiques

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La conservation :

Rien ne vaut l’arôme des feuilles fraîches mais pour l’hiver vous pouvez les faire sécher dans une pièce sombre et aérée, ou congeler quelques tiges.

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La menthe de Malaygues en cuisine :

Elle accompagne à merveille la gelée ou la sauce à la menthe, le mouton rôti, les viandes bouillies ou l'agneau, mais aussi les légumes cuits à l'eau et les salades.

Les feuilles fraîches donnent d'excellentes tisanes, ou peuvent être ajoutées au thé, pour élaborer le célèbre thé à la menthe.

Elle se consomme avec les nems, les rouleaux de printemps et différentes salades.

Elle agrémente avec bonheur les glaces, les sorbets et toutes sortes de desserts ; fromages frais et yaourt, compote de pommes, confitures d’abricots, coulis de fruits rouges, mousse au chocolat ou flan.

Elle aromatise différentes sucreries ; des bonbons, des chewing-gums ou des confiseries au chocolat. Quelques feuilles de menthe agrémentent avec bonheur une salade de fruits, donnent une saveur toute particulière au taboulé, s’accommodent bien avec les petits pois, les pois cassés, les haricots verts ou les pommes de terre.

Beaucoup de boissons sont préparées avec de la menthe, le traditionnel sirop de menthe, mais aussi des liqueurs, du vin, des apéritifs, elle entre dans la composition de nombreux cocktails, et apporte une touche rafraîchissante au punch.

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Vertus médicinales :

La menthe possède de nombreuses vertus: en infusion, elle est tonique, apéritive, elle facilite la digestion, soigne les problèmes de bronches, calme les nerfs, les crampes, les migraines et les insomnies.

Pour ses vertus antiseptiques, on utilise la menthe en gargarisme pour soulager les douleurs dentaires, les maux de gorges et les aphtes. En application externe, pour soigner les coupures et les ecchymoses.

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En savoir plus sur les menthes :

UNE VIDÉO SUR LES MENTHES

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Une vidéo sur la menthe de Malaygues

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La collection de menthes

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Un article de rustica sur les menthes

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Un texte évoquant la menthe de Malaygues :

Il est au coeur des volcans du Massif Central une source qui s'écoule extrêmement froide, et qui irrigue encore un lieu de mon enfance, Malaygues. Ceux qui gardent encore au creux de leur mémoire un peu de patois de langue romane se demanderont si la source ainsi nommée "mauvaise eau" est réellement bonne à boire.
En réalité oui, et à tel point que toute ma famille en redescendant dans leurs chez-eux après de mémorables vacances, ne manquaient pas de faire le plein de bouteilles de l'eau si pure de Malaygues, mais si glacée qu'on s'en brûle la langue.

Malaygues est un petit paradis, loin des paparazzis, bien loin des laboratoires chromés des chefs étoilés. Et si l'on y mange bien, c'est de préférence les légumes du jardin qu'arrosa cette source jamais tarie de mémoire d'homme.
Et si je raconte cette histoire aujourd'hui c'est d'abord parce que mon père m'a fait lire Pagnol et que je sais l'importance des sources (demandez à Manon).
Mais ensuite parce que si jamais tout s'effondrait de l'ancien monde il nous faudrait revenir à l'essentiel - comme nos ancêtres, qu'ils soient gaulois vénérant les fontaines miraculeuses de Brocéliande, ou bédouins guidés comme par mirage vers l'oasis en plein désert.
Et comme le touareg moyen nous voyons souvent de la menthe nehneh sur notre route. C'est une reine invasive venue du Nord, venue fraîche infuser le atai dans les souks du monde arabe.
Les anglais l'accomodent en sauce ou en gelée avec leur fameuse viande bouillie.
Elle se décline en de nombreuses variétés à faire baver les laborantins d'Haribo : menthe anis, menthe poivrée, bergamote, citron, orange, chocolat...jusqu'aux menthes des cerfs, pouliot, ou coq.

Mais il est au coeur des volcans du Massif Central une variété a priori moins commune, ramassée au fin fond de l'Ardèche rustique. Et celle-là ne pousse que chez nous. On l'a appelée la Menthe de Malaygues. Ma grand-mère en met dans ses tartes de sorcières, dont il faut deviner les noms des herbes qui ont toutes été cueillies sauvages autour de la maison.
Anne-Sophie Pic, la femme chef la plus étoilée du monde, a sublimé la Menthe de Malaygues avec du homard. Dans les plus grands restaurants, de Londres à Singapour, cette menthe raconte sur les tables des grands de ce monde qu'il nous faut réapprendre à se baisser au niveau du sol, à frotter et sentir ce qu'on a failli piétiner.

A l'heure de l'appât du luxe tous azimuts et de la quête insensée du blingbling, du fashion et du dernier-machin-à-la-mode, l'horizon du laboratoire qu'est devenu notre monde se dessinerait-t'il dans la contemplation attentive des choses qui poussent ? Dans une recherche d'harmonie subtile entre la faune, la flore pour l'épanouissement de tous les sens de l'homme que seule permet la cuisine, art magique, alchimique.
Et si l'on meurt de faim non loin, si les besoins de nos frères ne sont pas satisfaits du fait de l'avarice de certains, l'appétit spirituel qu'appelle une société du trop-plein ne sera t'elle pas l'avènement d'une réflexion sur ce qui est essentiel ?