Plantation des menthes :
La plantation doit se réaliser dans un sol bien travaillé, en espaçant chaque plant d’au moins 40 cm. Dans le sud de la France, plantez vos menthes en début d’automne ; en septembre et en octobre, cette période est préférable au printemps car les plantes profitent de l’automne, puis de l’hiver pour développer leur système racinaire et sont ainsi plus résistante à la sécheresse quand arrive la saison estivale. En région plus froide et plus arrosée, la plantation peut s’effectuer au printemps (de mars à juin) ou en automne (en septembre et en octobre).
En sols un peu pauvres, il est préférable d’apporter à la plantation un amendement organique ; un peu de fumier, des engrais naturels (guano, corne torréfiée, sang desséché) ou du compost, cet apport sera ensuite à renouveler si la menthe donne des signes de faiblesse (pousse plus lente, feuilles d’un vert plus clair ou touffes moins denses…).
Arrosage :
L’arrosage reste indispensable au bon développement de la menthe, surtout si elles sont plantées en plein soleil. Il faut arroser régulièrement, de préférence le soir, un arrosage goutte à goutte convient parfaitement.
Limiter leur développement :
Le développement important de cette plante peut rapidement devenir un problème. La première solution adoptée par beaucoup, consiste à planter les menthes dans de gros contenants, l’avantage de cette technique est évident, elles restent cantonnées dans un espace défini, de plus elles ne se mélangent pas entre elles, ce qui n’est pas négligeable quand on possède plusieurs espèces. La contrainte est liée à l’arrosage, car il faudra apporter plus d’eau que si elles sont plantées en pleine terre. Une solution intermédiaire existe entre la pleine terre et la culture en pots, il suffit de mettre ses menthes dans des gros pots, puis de les planter directement en terre, en veillant à ce que le bord du pot soit légèrement au dessus du niveau du sol, pour éviter que les racines ne débordent du pot.
D’autres techniques permettent de limiter la propagation de ces plantes, il suffit de les canaliser en plantant autour d’elles des briques ou des tuiles romaines, ce peut être également une bonne idée pour vous aider à structurer votre jardin en délimitant plusieurs carrés ou autres formes géométriques, dans lesquelles vous planterez vos menthes. Inutile d’enfoncer ces séparations très profondément, 30 cm suffisent, l’enracinement des menthes est assez superficiel.
Tailler ses menthes :
En ce qui concerne la taille, n’ayez pas peur de rabattre les plantes très court plusieurs fois au cour de l’année, pour favoriser la croissance de nouvelles pousses, vous constaterez que l’arôme de ces jeunes pousses est plus agréable que celui des vieilles tiges. Taillez court également en fin de végétation, au mois de novembre, pensez alors à matérialiser leur emplacement avec un bâton afin d’éviter qu’elles ne soient malencontreusement bêchées avant leur réapparition au printemps.
Profitez de vos menthes plus longtemps :
Pour prolonger la durée de récolte vous pouvez abriter vos menthes, soit sous un petit tunnel chenille, ou sous une cloche en verre. La repousse est également plus précoce si vous optez pour cette technique.
Parasites et maladies :
Les menthes, plantes rustiques et solides, sont parfois atteintes par certaines maladies ou parasites. Parmi les maladies, la plus fréquente est la rouille, causée par un champignon (Puccinia menthae). On décèle sa présence par l’apparition de petites tâches orangées, circulaires qui arrivent à trouer les feuilles.
Des tailles régulières limitent le développement de cette maladie. Après la taille, nettoyez votre menthe avec un râteau pour retirer un maximum de tiges et de feuilles atteintes par la rouille et brûlez tous ces déchets de taille.
Certaines menthes (la menthe citron par exemple) présentent parfois des tâches d’oïdium, qui peuvent être stoppées avec du soufre appliqué en pulvérisation ou en poudrage. Comme pour lutter contre la rouille, des tailles régulières restent une solution simple contre l’oïdium.
Les cicadelles apprécient les menthes sans généralement faire de gros dégâts. On repère leur présence aux résidus blancs et baveux qu’elles laissent sur la plante.
Parfois, des pucerons verts s’installent sur les menthes entrainant un enroulement du feuillage.
Contre les cicadelles et les pucerons, il existe de nombreuses solutions naturelles pour se débarrasser de ces indésirables ; le classique savon de Marseille, les purins d’ortie, de tanaisie, de rue ou des produits à base de roténone ou de pyréthrine.
Culture en pots ou en jardinière:
Les menthes apprécient un terreau assez riche, au besoin ajoutez un peu de compost, ou du fumier bien décomposé. Veillez à effectuer des rempotages réguliers, en moyenne tout le six mois dans des pots légèrement plus grand que le précédent. Cela permet d’apporter un peu de nouveau terreau qui va alimenter la plante.
En jardinière, évitez de cultiver plusieurs sortes de menthes dans le même espace ou séparez-les en les cloisonnant pour contenir leur désir d’expansion.
Surveillez régulièrement les besoins de la plante en matière d’arrosage en observant la surface du pot ou de la jardinière : celle-ci ne doit jamais être trop sèche, mais attendez que le terreau se ressuie avant d’arroser.